Bukittinggi et le bus de l'enfer....

Nous montons donc dans le bus vers 17h en nous préparant psychologiquement a y passer près de 16h, vivres, musique et lecture a portée de main. Les dimensions du bus sont plutot etranges, un peu comme si on avait voulu faire rentrer un gros bus dans un petit, avec une allée centrale d'environ 18cm. Certes. Mais c'est juste 3km plus loin que nous nous arretons pour une mysterieuse pause d'une demi heure puis 20km plus loin pour la prière du soir. Voilà 1h30 que nous sommes parties et nous sommes a peu près au même endroit. Bien parties. Mais le reste du trajet s'enchaine ensuite assez bien, la conduite est toujours aussi approximative mais la nuit qui tombe nous empeche de nous rendre compte a quel point (c'est au matin qu'on verra la vraie vitesse du bus...). Tout se serait plutot bien passé si un gros fruit, probablement une coconut, n'avait croisé notre chemin, et surtout le pare-brise. Instant carglass, où tout les hommes sont descendu pour établir un diagnostic, à savoir : 1/ on continue et si ça casse, c'est balo. 2/ on continue et puis de toute façon on a pas le choix. 3/ "Est-ce que ton cousin a pas un pare-brise de bus sous la main ?"


Bon malheureusement, on a fait notre propre analyse, et le trou étant environ 15 fois plus gros qu'une pièce de 2€ (la preuve en image), en fait ils ont juste foutu une vieille résine qui trainait et on est reparti. Dans la nuit, le conducteur a semblé avoir pris de l'assurance et nous nous serions cru dans un grand huit, sur cette route que l'on appelle "la route au 900 virages". Une virée aux toilettes du bus était alors digne d'une épreuve de fort boyard.


Rien d'autre a déplorer jusqu'a notre arrivée a Bukittinggi, presque en avance, pour rejoindre notre hotel en taxi. 
Aprés une grosse sieste pour récupérer de notre nuit en pointillés, nous nous decidons a visiter un peu la ville. Des gens sympas, une ville plutot chaleureuse mais un zoo pour le moins deprimant où on a envie de flinguer les animaux pour abréger leurs souffrances. Y'avait même un tigre amputé d'une patte. On s'arrête, parce-que pour tout vous dire la seule photo que l'on a pris c'est de ce joli pigeon :

Et sinon y'avait de la gelee

Petite surprise, de nombreux étudiants nous abordent pour que l'on réponde à leurs questions pour leurs cours d'anglais, du coup on a l'impression d'avoir fait les devoirs de la moitié de la ville, mais on trouve l'idée sympa. 
Le centre ville était plutot animée ce samedi soir là, avec beaucoup de gens autour de beaucoup de barbecues. Nous ne nous attardons pas trop puisque le lendemain nous voulons nous lever tôt pour jeter un coup d'oeil au marché (ou il y avait des poneys) avant de filer vers notre prochaine destination.