Le Lac Maninjau

Nous partons donc en début d'après-midi sur un super tuk-tuk dont nous ne suspections pas la fonctionnalité. Mais ce fut un moment de liberté les cheveux dans le vent ! Moins aventureux, on enchaine avec un bus qui nous ramène a Bukittinggi ou nous devons prendre un travel (voiture à 7 places) pour aller jusqu'au lac. La descente jusqu'au lac comportait 47 virages numérotés et notre chauffeur se sentait parfois assez inspiré pour faire des pointes entre les épingles. Nous arrivons finalement en fin d'aprem au Arlen Homestay, un autre petit coin de paradis au bord de l'eau.


Malheureusement si nous etions bel et bien les seules touristes nous n'étions pas totalement seules : les fourmis rouges étaient dans la place, et envahissaient tout le terrain. Et les chaises. Et les murs. Et les tables. Et tout en fait. Nous y passons donc une nuit et décidons de changer de guesthouse, fourmis oblige, et malgré un super acceuil. 

Le lendemain nous amenons donc nos affaires dans un autre homestay situé plus en centre ville, et on en profite pour faire une vraie lessive puisque la totalité de nos affaires étaient soit sale, soit humide, soit les deux. Nous partons ensuite directement chercher des vélos pour nous attaquer à ce qui sera, contre toute attente, peut-être un des moments les plus pas-faciles de notre voyage.


Mais tout avait pourtant bien commencé, le guide nous annonçait 5h de balade "tranquillou" pour pouvoir faire le tour du lac, et les premiers kilomètres étaient prometteurs, malgré l'état des vélos. Deux bonnes heures le long de l'eau en longeant les rizières. Moment parfaitement agréable jusqu'a ce que nous nous arretions pour manger. Et là, c'est le drame. Du moins le premier de l'après-midi. Nous faisons face aux nouilles les plus épicées DE LA TERRE, sous le regard amusé des locaux. Caroline pleure dans ses nouilles, et l'estomac d'Emma commencera à fondre lentement quelques minutes plus tard. On se met désespérement à la recherche de notre palais qui semble avoir jetter l'éponge. Une glace vient sauver notre repas mais la digestion fut encore une autre épreuve. Bilan : Au moment de remonter sur nos vélos, on a plus d'estomac et en plus, on a mal aux fesses. Sympa. Nous luttons une heure durant avant d'être achevées par la crevaison du vélo d'Emma. Un peu désespérées, nous croisons "par chance" un pick-up qui se rend à Minanjau et qui accepte de ramener Emma et son vélo tout nul tandis que Caroline décide de finir le tour de lac que nous pensions, à tord, bien entamé. Mais en fait, pas du tout. Il restait près de 40km, pas plats ou beaucoup trop plats... Et elle a manqué de se faire écraser par une feuille de palmier, qui semblait pas très comode. Plusieurs heures plus tard, elle arrive enfin à l'auberge, et découvre qu'Emma n'est en fait pas encore rentrée... La nuit allait bientôt tombée et un petit tour en scootter est arrangé pour partir à sa recherche. Heureusement on se croise en haut du chemin, et on a le même regard blasé d'avoir passé une sale fin de journée.
Car de son côté, le gentil mec en pick-up qui avait accepté de nous aidé allait juste 5km plus loin et Emma fut de nouveau abandonnée sur le bord de la route avec son vélo, toujours autant pas gonflé. Moment de solitude et marche forcée pendant une heure sans croiser aucune voiture, seulement des locaux qui lui indiquaient 4h de marche. Re-moment de faux espoir quand un autre camion la prends en stop pour la RE-deposer 500m plus loin. Retour à la case départ. Par chance elle trouve de quoi réparer son vélo, même si nous ne pouvons pas vraiment débattre de la technique pour poser une rustine avec une scie et un chalumeau. La voilà donc enfin sur un mode de transport qui semble fiable et avec lequel elle arrivera enfin a rentrer en faisant le chemin inverse qui semblait beaucoup moins charmant qu'à l'aller. 

Nous passons la soirée a essayer de nous convaincre mutuellement que l'autre a passer une plus mauvaise journée et ne pas se trouver trop pathétique. On se dit aussi qu'on évitera désormais de se séparer ! Et nous allons nojs coucher en essayant de penser plutot au lendemain.