Pulau Pileng

Dewy et Alman son mari nous aideront ainsi à trouver la trace du feu Maléo Cottage (celui du guide qui n'existe plus) où nous trouvons tout de monde un local qui nous montre une carte qui semble être d'une époque très reculée... Il nous est tout de même de bon conseils pour partir sur la trace des Bajau, un ancien peuple de pêcheur vivant continuellement sur l'eau.



Nous faisons le plein d'infos et le soir nous prenons le ferry pour l'île Pileng, la principale de l'archipel Banggai. Le bateau part vers 21h, un dernier bisou à Dewy et nous arrivons après 4h de traversée à Salakan où nous finissons notre nuit dans un petit hotel pas loin du port.



À ce moment là nous sommes pour la première fois sans aucun filet puisque cette partie de l'Indonésie n'est pas abordée dans notre guide et nous n'avons trouvé que très peu d'infos, même sur internet. De plus on apprendra que presque aucun touriste ne débarque ici, seulement quelques reporters, et du coup l'anglais n'est pas de mise. L'occasion pour nous de perfectionner notre Indonésien ! On doit quand même déclarer notre présence au poste de police, dont les agents sont tout aussi étonnés de nous voir... Ils nous aideront à trouver une carte de l'île mais aussi une voiture de location. Ils nous mettent aussi en garde sur le comportement des locaux qui ne sont vraiment pas habitués aux étrangers et nous partons aux alentours de midi pour trois jours et deux nuits d'aventure dans un 4x4 avec un moteur de Citroën C1. Elle prendra d'ailleurs pas mal de coup, mais pas le choix vu la route...



On s'habitue assez vite à la conduite à gauche et on croise une personne toutes les heures. La route est magnifique et on se sent très privilègiées de voir ces endroits que le tourisme délaisse. Les plages sont dignes du titre des plus belles de la terre et sont encore vierges de toute polution. Nous nous aventurons dans l'après-midi dans des villages où toutes les maisons sont sur pilotis. Lorsque nous descendons de la voiture c'est toute l'activité du village qui s'arrête et des enfants par dizaines qui nous suivent à la trace jusqu'à notre départ. Tout le monde à l'air fasciné par notre différence et on comprend ainsi les mises en garde des flics de la veille.














Il en sera de même dans le village dans lequel nous nous garons pour y passer la nuit, mais nous avons la chance de découvrir les véritables descendants des Bajau -ce que nous étions venus chercher- qui sont désormais sur la terre ferme. Le professeur de l'école nous accueille chez lui et nous présente à sa famille -même qu'on est trop fières parce-qu'il nous as offert des hippocampes séchés- et il nous emmènera le lendemain matin dans sa barque voir le lever du soleil sur l'eau. Là nous découvrons également l'ancien village Bajau qui été à l'origine au beau milieu de la mer et qui a été ravagé par un tsunami en 2000. Le professeur nous montre les vestiges des écoles, de la mosquée et de quelques maisons qui ont été en partie reconstruites. Il s'agissait d'un très gros village dont les habitants habitent désormais les rives, ne voulant plus prendre le risque de construire sur l'eau. C'est un moment incroyable pour nous et nous très fière d'y être arrivées par nos propres moyens.












On continue notre balade en voiture à la découverte du reste de l'île et la deuxième journée consiste surtout à se perdre alors qu'il n'est censé y avoir qu'une route... Quand on demande notre chemin on a l'impression que les locaux découvre la carte de leur île pour la première fois et peine à se repérer dessus. On arrive finalement le soir à l'opposé total de là où nous voulions aller... Mais les paysages restent splendides autour de nous et on s'autorise une jolie baignade sur une autre plage paradisiaque que nous appèlerons la "plage des cocotiers échoués". Le soir rebelotte comme la veille lorsque l'on se gare dans un village pour voir le coucher de soleil et avaler un énième mie goreng et passer la nuit à l'entrée d'une forêt de cocotiers carrément flippante.




Le dernier jour le but était de rejoindre Salakan avant midi pour ne payer que deux jours de location, cela ne nous parrainant pas une mince affaire vu la galère de la veille. Il faut dire aussi que l'état des routes c'était pas ça, voir vraiment vraiment pas ça, voir pas de route du tout. On arrive finalement à temps chez les policiers pour rendre la voiture dont nous camouflons les pocs et fissures. Et nous prenons le ferry le soir même pour revenir à Luwuk où nous sommes censées retrouver Dewy qui reste malheuresement injoignable. Le lendemain consistera à la retrouver chez elle et à profiter de son aide pour trouver un moyen de rejoindre Rantepao, notre prochaine étape.